L’association Modop lutte contre la banalisation et l’invisibilisation des violences structurelles (ou systémiques). Elle s’est construite à partir de l’idée que le conflit est l’objet pertinent sur lequel agir pour produire une société moins violente ; et que la démocratie et la paix sont des processus et non des états de fait.
Son travail s’appuie sur l’approche de la transformation de conflits :
– en nommant le conflit et le rendant visible pour différentes problématiques sociales.
– en soutenant l’émergence de voix inaudibles, de personnes minorisées et discriminées dans l’espace public par la création d’espace de dialogue, d’échange voire de confrontation.
– en co-produisant des analyses et savoirs avec les acteurs de la société civile et les personnes minorisées dans la société (subalternes).
En pratique, l’approche de la transformation de conflits – principalement développée dans des contextes de conflits armés –, est réappropriée et mise en œuvre par Modop sur plusieurs questions sociales et avec différents publics : habitant·es de quartiers marginalisés ; populations immigrées ou issue de l’immigration ; « jeunes de quartiers » ; personnes en demande d’asile ; travailleur·ses sans papiers.
Aujourd’hui, Modop l’utilise pour agir sur le conflit de l’accueil des personnes venues chercher un refuge en France, en développant une expérimentation sur la fabrique locale d’une politique d’accueil.
Modop diffuse plus largement cette culture des conflictualités comme lieu des transformations sociales pour contribuer à une société plus juste et plus démocratique.