Atelier Agir pour la paix
Les ateliers APLP est une déclinaison en action d’un espace de parole tel que pensé par Modus operandi. Cet espace de parole est une première étape en vue de la seconde qui, elle, est l’atelier de la pensée critique que nous qualifions d’arène. Ces ateliers APLP se présentent comme un cadre où la parole émise par des participants rencontre celle émise par d’autres. De cette rencontre de paroles, les participants tentent d’imaginer ou de fabriquer un commun. Ce faisant, les participants s’approprient les actions qui en découlent parce qu’ils se sentent co-producteurs de ces actions. Ces ateliers ont, donc, permis de construire une méthode à même d’inciter les participants à prendre la parole et ainsi affirmer leur talent et surtout leur pouvoir dans une perspective relationnelle…
Themes
Faire société
Le collectif Agir pour la paix (APLP) est né en février 2015, deux ans et demi après les tristes évènements consécutifs au double assassinat de Kevin et Sofiane le 28 septembre 2012 survenu au parc Maurice Thorez dans la commune d’Échirolles. Une question a servi de boussole à la mise en place de ce Collectif à savoir : Comment construire un cadre où les proches des victimes puissent libérer leur légitime colère portée par une émotion de tristesse tout en construisant une pédagogie de l’action non-violente ? L’attention a donc porté sur l’expression des émotions et plus tard sur comment tenter de faire de l’expression d’une émotion de tristesse ou encore d’un sentiment de colère une forme de pédagogie contre les situations de violence directe dans la société. Bref, comment ne pas s’enfermer dans une pensée et une action qui découlent de la dictature du lacrymale.
Ces ateliers ont été pensés en quatre étapes :
1. Jeu sur les représentations sociales : c’est un outil ludique qui est mené dès le début de l’atelier. Il a un double objectif. Le premier est de créer le lien tout en détendant l’atmosphère entre les participants de l’atelier. Le second objectif permet de poser les idées sur les représentations sociales, les préjugés ou les stéréotypes. Cet outil ludique donne à voir aux participants comment les stéréotypes ou préjugés se construisent uniquement par l’observation. Ce qui tend à faire d’une « catégorie d’observation » une « catégorie d’analyse ». Pour ne pas rester à une « catégorie d’observation », Modus operandi met l’accent sur la notion de « Rencontre ». Bref cet outil donne des éléments pour montrer les limites des catégories sociales ;
2. Libérer la parole à partir des histoires de vie : un partage d’histoires de vie sur fond de registre émotionnel. L’accent est mis sur le récit de vie à partir d’une question posée. Chaque participant est amené à puiser dans sa trajectoire de vie des éléments de réponses à la question posée. Les interventions des participants ne donnent pas lieu à débat dans cette première étape.
3. Cette seconde étape est consacrée aux croisements des différentes réponses. L’accent est mis sur la complexité que l’on observe des différentes réponses à partir d’une même question. Ce qui est recherché ici est d’amener les participants à plancher sur ce que l’on nomme par vérité.
4. « Faire Société ». Si on veut « faire société », alors il serait peut-être nécessaire de relativiser ce qu’on pense être la vérité et accorder une place à la rencontre avec l’autre. Les réponses que l’on peut avoir sur un fait sont une part de nous, c’est-à-dire qu’elles renferment la subjectivité de celui ou celle qui l’émet. La rencontre avec l’autre ouvre une opportunité pour inscrire l’approche critique sur la pensée. Une critique qui, in fine, permet de faire avancer sa propre pensée tout en évitant de dépendre de l’analyse ou de la conception de quelqu’un d’autre.
Atelier de la pensée critique
Les ateliers de la pensée critique se positionnent comme une arène. Les participants s’affrontent par la puissance des mots qu’ils mobilisent pour étayer leur position sur un sujet donné. Ces ateliers de la pensée critique sont mis en place à la suite d’une série d’atelier APLP. L’idée recherchée, avec ces ateliers, est de mettre en lumière les argumentaires divergents des participants qui peuvent entrer en débat sans toutefois opter pour de la violence directe ou verbale pour se faire entendre. En outre, ces ateliers de la pensée critique favorisent également des rencontres de différents acteurs de la société qui acceptent de venir éprouver leur position avec celle d’autres acteurs de la société…
Les ateliers de la pensée critique sont un cadre qui a pour objectif de participer à la construction d’une confiance en soi. Cette confiance part de l’idée que le savoir est situé. Qu’il n’existe pas une hiérarchie des savoirs. Ce n’est pas une horizontalisation des savoirs, mais une question de positionnement. On émet le savoir à partir d’une position. Ce faisant chaque participant ne sentirait pas démuni face à des sujets qui se rapportent aux situations de violence. Son expérience ou sa trajectoire de vie peut être mobilisé et apporter des éléments de réponses. Tout ceci vise à construire la confiance en soi des participants tout en participant à valoriser leur savoir et mettre ce savoir en relation avec ceux des autres. Bref comment faire société en exaltant la puissance des idées et la force argumentaire comme ingrédients à même de fuir les simplismes pour la beauté de la pensée complexe.
« Faire société », pour le Collectif APLP, repose sur l’idée suivant laquelle chaque personne doit être outillée à la pensée et l’analyse critique dans la bienveillance. Ce qui suppose, un dialogue permanent entre l’émotion et la raison. En d’autres termes ne pas laisser notre conduite être uniquement dictée par une émotion de tristesse, mais invoquer notre capacité à raisonner et donner à cette émotion de tristesse une dose d’affect pour l’action publique. La société n’a de sens que par la présence d’individus tout comme ces individus révèlent leur humanité par l’entremise de la société. C’est donc cette relation qui symbolise ce que le Collectif APLP nomme par « faire société ».
Une autre particularité de ces ateliers de la pensée critique est qu’il permet de discuter des limites l’enfermement catégoriel (classe, âge, religion, genre…). Ce faisant, l’idée de la complexité humaine est au cœur de la démarche d’action. Car, les personnes qui composent la société ne sauraient être appréhendées comme des données figées ou par de simples équations mathématiques. Il s’en suit donc que la personne au côté d’autres personnes est, dans la société, plurielle. On ne saurait la réduire à une image, mais à un faisceau d’images qui met en lumière l’idée suivant laquelle chaque personne est une « singularité plurielle »
Intervention dans les écoles, collèges et lycées
Les interventions dans les écoles, collèges et lycées puisent dans la méthodologie de l’animation des ateliers APLP et de la pensée critique, mais surtout met en avant à partir de l’expérience des acteurs les conséquences de la violence verbale et directe. Les acteurs qui interviennent sont ceux qui ont été à l’initiative de la création du collectif APLP et qui ont fait le choix de ne pas faire de la vengeance un moyen d’action. Sans donc chercher à avoir une posture morale dans le discours sur la violence et la non-violence, les interventions partent des cas pratiques. Par ailleurs, ces interventions mettent également en avant l’approche de la transformation de conflit ou par le conflit en partageant le processus qui a été celui du collectif APLP à ne pas faire de la violence une réponse à la violence…
Objectif : mobiliser l’expérience de vie de jeunes comme moyens d’enseignements sur les conséquences des faits des violences directe et verbale.
Les interventions dans les écoles, collèges et lycées se font à partir des connaissances emmagasinées par les proches de Kevin et Sofiane. Connaissances qui reposent, pour l’essentiel, sur la force qu’ils ont eu à ne pas prendre le chemin de la vengeance comme réponse au double assassinat de Kevin et Sofiane. Cette connaissance est donc le fruit d’une expérience pratique face à une situation de violence. Une connaissance qui essaie de mettre en lumière les modalités d’actions qui ont conduit une personne à ne pas répondre à la violence directe par la violence ou encore à ne pas faire de la violence un moyen d’action. La première intervention s’est déroulée en 2015 avec les élèves du lycées Marie Curie d’Echirolles. D’autres établissements scolaires ont ouvert leur porte et permis aux membres du Collectif Agir pour la Paix de partager leur expérience sur les conséquences des faits de violences directe et verbale.
« Deal de paix »
« Deal de paix » est un projet construit par les étudiants de l’IUT de Grenoble en partenariat avec le collectif APLP, la MJC Robert Desnos et Modus operandi. Ce projet travaille sur les représentations sociales en mettant en place des cadres où des personnes de divers horizons, de différents lieux géographiques se rencontrent avec comme point central de déconstruire les stéréotypes qui ont court dans la société. Ce projet s’appesantit également sur les discriminations sociales dont sont victimes certaines catégories qui composent la société. C’est un projet qui se tient chaque année. Sa particularité est qu’il est porté par les étudiant.e.s de l’IUT comme projet tuteuré…
Créé en 2016 par des étudiants de l’IUT de Grenoble et où on retrouvait un proche de Kevin et Sofiane, « Deal de Paix » est un projet tuteuré que les étudiants, les années suivantes, se sont appropriés. « Deal de paix » a comme objectifs de :
1. Créer du lien entre les citoyens surtout jeunes venant de divers horizons ;
2. Dédiaboliser les représentations des uns sur les autres (Pompiers, policiers, jeunes qu’ils soient étudiants, quartiers stigmatisés et campagnes)
Ce projet de « Journée du Deal de Paix » vient de la volonté des étudiants de l’Institut Universitaire de Grenoble (IUT) de s’investir dans la cité pour porter et partager des initiatives de Paix dans l’agglomération iséroise. En effet, à la suite des attentats du 13 novembre 2015 et du procès de Kevin et Sofiane en décembre de la même année à la Cour d’Assise des mineurs, l’idée de la mise en place d’un projet initié par les jeunes et en direction des jeunes s’est imposée.
Cette idée a été renforcée par la forte implication d’un membre du collectif Agir Pour La Paix et de la lettre d’hommage adressée aux victimes du 13 novembre, signée du directeur de l’IUT. Lettre qui précisait : « notre devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » montre sa force face à l’obscurantisme et au nihilisme. Oui, nous sommes attachés à notre liberté d’expression et de pensée, Oui nous défendons l’égalité entre les femmes et les hommes, Oui nous revendiquons la fraternité entre tous les citoyens. Parce que nous somme cette République, nous devons montrer notre détermination face à ces actes de barbaries. Si légitimement nous pouvons éprouver une peur certaine, c’est parce que nous aimons la vie. Et finalement, soyons sûrs que nous saurons transformer notre peur en courage ».
Pour donc vaincre les peurs et se sentir utiles pour la cité les membres, à l’initiative de ce projet, ont pris la décision de proposer des activités au cours d’une journée qu’ils ont baptisé « Deal de Paix ». Journée au cours de laquelle les jeunes venus de divers horizons partageront et mutualiseront leurs idées pour montrer que la différence ne saurait être un handicap mais une richesse pour la fraternisation de la société. Ceci dans un climat de confiance avec ces jeunes. Une confiance qui évite de juger, mais qui valorise le savoir de chacun.
Partenaires : IUT de Grenoble, MJC Robert Desnos, Collectif Agir Pour La Paix.
Une méthodologie de recherche de co-création
Le travail effectué depuis 2012 a été orienté, principalement, en direction des jeunes. Il a donné lieu à une approche qui ne vas pas à la rencontre des jeunes avec un questionnement de départ. Mais au contraire qui accorde une place importante au contact avec la personne rencontrée. Le premier contact doit pouvoir donner des ingrédients d’une confiance où la personne rencontrée se sent utile et voit sa parole être considérée. Ce contact premier ne s’appréhende pas à partir d’une hiérarchisation des positions en termes de production du savoir. Par le contact, on y voit une capacité à faire dialoguer, à croiser et à créer des actions nouvelles où chacun soit à même de trouver sa place. C’est ainsi, par exemple, que le Collectif Agir pour la paix a vu le jour. Les proches des victimes rencontrées n’avaient pas en face un chercheur universitaire, mais une personne comme elle qui non seulement a partagé leur émotion de tristesse, mais a pu visibiliser leurs envies.
La rencontre avec les proches de Kevin et Sofiane, l’écoute de leur légitime colère et tristesse a donné lieu à une approche qui ne s’est pas enfermée dans le lacrymale pour permettre à la raison de penser un cadre où ces jeunes étaient les principaux acteurs. C’est en se saisissant du discours tenu par ces proches sur les valeurs (combativité, persévérance, sociabilité…), que représentaient ces deux jeunes assassinés, ont pu être transformés en une modalité d’action en direction de la société. Une question a émergé, à partir des valeurs de Kevin et Sofiane, comment entretenir leur mémoire sans verser dans la vengeance, mais dans une optique qui met en lumière ces valeurs ?
Faire parler les personnes rencontrées sans verser dans un entretien avec des questions préconçues a été utile dans la construction de la confiance établie avec les jeunes. Cette approche a également été mené avec un groupe de jeune de ce Collectif Agir pour la paix.
Modus operandi a mené, avec ce groupe de jeune, un projet d’écriture d’une étude sur les piliers de la violence. Ce groupe de jeune était composé de personnes scolarisées à l’université et d’autres qui ne l’étaient pas. Il fallait donc mettre en place un mécanisme où chaque personne puisse se retrouver et se sentir utile. C’est alors que nous avons fait le choix de mener un travail à partir d’un canevas et non d’une grille d’entretien. Le canevas que tout le monde s’est approprié avait comme articulation : le soin de trouver une porte d’entrée avec les personnes à rencontrer, une fois le contact établi, engager les échanges avec les personnes rencontrées tout en orientant les échanges sur les variables explicatives des situations de violence. Il revenait ainsi à chaque jeune d’aller à la rencontre des personnes et engager une discussion avec in fine l’objectif de recueillir leur avis sur les situations de violences auxquelles elles sont confrontées. En cumulé, ce groupe de jeune a mené une soixantaine d’entretiens avec à la clé un atelier qui regroupait près de 60 jeunes au profil divers (étudiants, professionnel, en recherche d’emploi…).
Centrer l’approche sur les talents que regorgent chaque personne participe, en outre, à donner du sens au contact avec la personne rencontrée. Cette approche sur les talents a été mobilisée dans l’accompagnement des jeunes (étudiant.e.s, professionnel.le.s, en recherche d’emploi…) à l’art oratoire lors de la biennale de la ville en transition organisée par la ville de Grenoble. Il fallait amener tous les jeunes présents à mettre en lumière leur talent sans, toutefois, se sentir dévalorisé face à un autre. C’est alors que la trajectoire de vie de chacun a servi de point d’entrée à la construction d’un discours. Ces trajectoires de vie partagées a ainsi permis à plus d’un de voir qu’il/elle était confronté(e) aux mêmes réalités. Bref, la « fabrique d’un commun » a été rendue possible et chaque jeune a trouvé sa place dans ce compagnonnage.
L’idée du talent a également été mobilisé lors du projet dénommé « Agir » en partenariat avec la Mjc Robert Desnos. Ce projet était en direction des élèves de CE2 de l’École Auguste Delaune à Echirolles. L’idée que chacun est porteur d’un talent a donné lieu à une fabrique d’un commun qui a abouti à la composition d’un hymne de l’école, de poèmes et du slam, le tout avec les mots mobilisés par les élèves.
Comme on peut le noter, le terrain est au cœur de notre démarche. De ce fait, notre travail, pour reprendre Jean Pierre Olivier De Sardan, se veut une « épistémologie du terrain, autrement dit centrée sur les rapports entre les données produites sur le terrain et les interprétations savantes qui en découlent »1.
Approche méthodologique
Pour ne pas paraître banal et susciter, auprès des personnes rencontrées, leur totale adhésion et implication dans les projets autour des questions se rapportant à la violence, nous investissons beaucoup dans le temps. Investir dans le temps demande à ne pas subir la dictature de l’horloge dont la particularité est plus dans le paraître que dans la recherche d’une relation qui co-construit une action avec l’autre. Ceci étant, nous faisons du temps un allié pour construire des rapports de confiance avec les personnes rencontrées. Ce sont des rencontres qui essayent de se saisir de l’émotion à travers les récits de vie. Faire parler l’autre et l’écouter sans courir après le temps ouvre de nouveaux de possibles où l’investissement ou l’engagement des uns n’est pas la conséquence de la contrainte des autres. En plus de la question du temps dans notre approche de travail, un autre élément entre en jeu à savoir l’improvisation. L’improvisation, nous la considérons comme un art poétique loin de toute idée qu’elle ne repose pas sur la capacité à construire un cadre. Elle se veut être une capacité à se saisir de l’instant, à travers l’écoute, afin d’élaborer une pensée co-produite. On essaie ensemble, on tâtonne ensemble, on doute ensemble, on échoue et recommençons ensemble… La conjugaison du temps et de l’improvisation fait place à l’émotion non pas pour s’enfermer dans tyrannie lacrymale mais en tentant d’objectiver l’émotion afin d’inscrire l’action dans la durée.
Dans le cadre de la mise en place du Collectif Agir Pour La Paix, par exemple, le temps consacré à l’engagement des proches de Kevin et Sofiane a durée deux années. Deux années au cours de laquelle l’art de l’écoute a permis à ces proches non seulement d’exprimer leur légitime colère à la suite du double assassinat de leurs amis, mais également de mettre en évidence les valeurs défendus par ces deux jeunes assassinés. Ce temps long a contribué à affermir la relation entre le chercheur de Modus Operandi et les proches des deux victimes, mais également d’installer un climat de confiance. Par l’art de l’écoute, un outil d’analyse en transformation de conflit a été mobilisé en changeant son appellation. On a reformulé l’appellation originelle de l’outil « comment sortir du cycle de la violence et aller vers la réconciliation » en « comment sortir du cycle de la violence ». Pour ce faire donc, de façon opérationnelle l’accent a été mis sur les valeurs que défendaient leurs deux amis Kévin et Sofiane afin de puiser dans nos différents notre capacité commune à penser des actions non-vengeresses et faire de l’expérience emmagasinée une pédagogie d’action non-violente et du pouvoir d’agir.
Productions
Penser la non-violence. Agir sur la violence.
Le livre paru en 2021 aux éditions Chronique Sociale retrace l’expérience du collectif APLP qui a été à la rencontre de l’inconnu dans l’optique d’apprendre en faisant fi de la peur de l’inconnu. L’objectif : déconstruire les préjugés en essayant de lutter contre la violence en exaltant les merveilles de la non-violence.
Un rapport voyage d’étude de voyage « Agir Pour La Paix », « le silence et l’indifférence sont complices : agissons contre toutes les formes de violences », L’Agence Nationale pour la cohésion sociale et de l’égalité des chances, juin 2015.
Deux magazines (2016 et 2017) du collectif du « 02 octobre » sur la non-violence.
Un compte rendu sur le voyage d’une délégation danoise invitée par le collectif APLP
Un rapport d’un projet scolaire, « Agir, nous sommes toutes et tous utiles », École Auguste Delaune Echirolles, juin 2018.
Partenaires
Maison de la Jeunesse et de la Culture (MJC) Robert Desnos d’Échirolles, Collectif Agir Pour La Paix (APLP), Collectif du 02 octobre, AssociaJeunes, Hope, Agence Nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances
46, rue d'Alembert
38000 Grenoble - FRANCE
Tél. 04 76 49 03 24
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