Formation

Ce cours cherche à outiller pour construire des analyses complexes des formes de violence. Il puise dans l’approche de conflict transformation, à partir d’une grille de lecture de la violence formulée par Modop entre violence directe / violences structurelle / violence épistémique. Il s’appuie également sur un corpus d’articles en sciences sociales qui présentent quelques concepts critiques tels que race, genre, classe, la pensée décoloniale, l’intersectionnalité, les inégalités épistémiques pour historiciser le capitalisme et la formation de la domination occidentale. Il s’agit à partir de ces propositions d’analyser des faits choisis dans l’actualité.

Chaque année, ce cours est ouvert au public. Pour en savoir plus sur les dates des prochaines séances.

Dans ce cours de 12h, nous interrogeons nos représentations de la culture et la construction des droits de l’homme dans une perspective dynamique, non-fixiste et contextualisée. En effet, nous proposons d’analyser le « terrain » comme lieu d’énonciation pour saisir dans la pratique le rapport à la dite « diversité culturelle » et aux droits de l’humain. Pour cela, nous travaillerons à partir de ce que les étudiants disent de leurs positions et d’exercices pratiques afin d’entrer en débat, de mettre en lumière la complexité et de comprendre d’où vient notre façon d’analyser le monde. Dans ce cours, nous mobilisons les concepts de « savoirs situés », « essentialisation », « altérisation » ainsi que les notions suivantes élaborées par Edouard Glissant : Relation, Rencontre, Créolisation.

When Difference Becomes a Problem: Processes of ‘othering’ and building bridges
Professionals in the field of development will undoubtedly be confronted with cultural differences that can be difficult to manage on a professional and an emotional level. However only too often differences are understood from the sole angle of culture and ethnicity, underestimating the impact of power asymmetry.
This course will therefore start with a critique of Huntington’s concepts of a clash of civilisations as an analytical framework to understand tensions and conflicts on a national and international level. After some field experience in Grenoble, the class will critically analyse the idea of the incompatibility of cultures and will explore alternative frames of reference drawing on the literature on race, class, gender and intersectionality.

Pour faire suite au cours de M1 Géopolitique des conflits 1 destiné à poser les base de l’analyse de conflit et de l’approche de transformation des conflits, ce cours vise à étudier les réponses apportées dans les situations de conflits pour questionner les perspectives qu’elles ouvrent. Cherchent-elles à agir
sur la violence ? Sur le conflit ? Ou sur les deux ?
Le cours se concentre sur l’actualité pour analyser le fait colonial et l’impensé postcolonial, l’institutionnalisation des inégalités et la subalternité, le constat de la hiérarchisation des savoirs pour dénoncer la violence épistémique et enfin, il cherchera, dans la critique du capitalisme, les voies de l’émancipation. Ces problématiques et les concepts qui les composent seront abordés par le biais d’un ensemble d’articles choisis par l’enseignante, lus par les étudiants et discutés en classe. Ils feront l’objet d’un débat à chaque séance animé par les étudiants et d’un travail écrit remis pour être évalué.

Sur la base du constat que les compétences techniques ne suffisent pas, ce cours vise à construire avec les étudiants de médecine le questionnement de leurs pratiques quand elles sont exercées dans des sociétés étrangères. Les étapes du questionnement :

• Recenser des expériences pour montrer que les différences culturelles constituent autant
  d’obstacles à la pratique médicale
• Un focus sur une pratique qui cristallise ces dilemmes : les mutilations génitales et l’excision en
  particulier
• Identification des dilemmes que pose cette pratique et construction de la complexité réactions
  des autres étudiants
• Analyses et proposition de quelques outils pour comprendre ce qui se passe :
• Les enjeux humanitaires
• Le pluralisme médical

Ce cours a pour objectif d’ouvrir les étudiants aux problématiques contemporaines qui traversent les sociétés de l’Asie centrale post-soviétique. En mobilisant les lectures par l’anthropologie politique et la géopolitique critique, nous traiterons les thématiques du pouvoir et de ses enjeux, des dynamiques régionales et des perspectives en matière de menaces et d’opportunité de coopération.
A partir de la deuxième séance, le cours prendra la forme d’un échange avec les étudiants, sur la base du travail qu’ils auront préparé, sur une série de sujets donnés. Par questions, et à partir de la lecture du travail qu’ils auront rendu, la parole est donnée aux étudiants sur les sujets qu’ils ont préparés.

Modus operandi a investi une partie du cours « L’état de droit en Afrique » avec la proposition de conduire une analyse d’un aspect de l’État de droit en diversifiant les types de savoirs auxquels on recourt et en particulier en investissant la connaissance pratique, le savoir situé de ressortissants de pays africains. Il s’agit avec une telle méthodologie de questionner la formation du savoir à l’université, de rompre avec les approches essentiellement théoriques, de susciter de la rencontre (étudiants / ressortissants de pays africains) et d’adopter une approche décoloniale des savoirs.
Dans la pratique, ça signifie constituer des binômes, un étudiant et un ressortissant d’un pays africain, avec l’intention de former 20 binômes. Les binômes se sont constitués par affinité pour des pays, par compétence (langues parlées), par centres d’intérêt (vidéo). Il en a résulté une séance de présentation des travaux des binômes, devant un public composé d »universitaires et des intervenants d’associations grenobloises.

Lorsque l’on parle de l’Afrique, ce qui vient à l’esprit en premier, c’est la guerre, la pauvreté, la faim, les flux de réfugiés et des Africains qui malgré tout sourient. Ces images nous parviennent tous les jours à travers la télévision et les journaux. En conséquence, nous sommes arrivés à définir l’Afrique comme tout ce que l’Europe n’est pas. Bien que nous soyons confrontés quotidiennement à l’Afrique, des images unidimensionnelles de l’Afrique et de ses problèmes sont prédominantes, ce que reflètent les discours politiques. Celui du président Sarkozy à l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar en Juin 2007, en est un exemple. Il a été question du drame, de la réalité des problèmes et des obligations de l’Afrique. Il a exposé l’image typique de l’Afrique comme sous-développée, non démocratique et traditionnelle, à l’opposition de l’image de l’Europe, incarnant la raison, le progrès et la liberté. En réponse, les chercheurs africains et africanistes ont écrit avec éloquence. En lien avec cette critique, le cours propose une approche de l’Afrique sous l’angle du lien à ce continent. En raison des relations commerciales, une histoire coloniale commune, la mondialisation et les migrations, l’Afrique n’est pas seulement un continent de l’autre côté de l’océan, il est aussi à notre porte. L’objectif n’était pas de nier que l’Afrique connaît de nombreux problèmes (l’analphabétisme, la pauvreté, les guerres civiles etc.) mais d’insister sur une approche multidimensionnelle, permettant d’analyser les problèmes dans leur complexité et de présenter les crises comme des opportunités et des impulsions au changement. En effet, les entrepreneurs chinois semblent ne pas partager cet afro-pessimisme, ce qui leur rend un partenaire commercial intéressant pour de nombreux chefs d’État africains.

Afghanistan, Pakistan, Iran : 3 pays pour questionner les grands enjeux de l’actualité internationale en matière de sécurité.
Cette région est un point focal de l’instabilité mondiale et par conséquent sujet d’attention, de questionnement et de politiques des diplomaties occidentales. Pour 3 raisons :
1 – les défaillances de l’État : Afghanistan en guerre depuis 1979 ; Pakistan ne cesse de s’affaiblir
2 – les réseaux islamistes : une dynamique transnationale
3 – le nucléaire : le nucléaire iranien, ressorts de la crise ; le Pakistan nucléaire : quels risques ?
L’engagement et les interventions des États occidentaux dans cette région seront analysés de façon
transversale.

Le cours de géopolitique en 1e année vise à doter les étudiants des outils d’analyse des conflits et de la violence de manière à leur donner une capacité d’analyser les dynamiques de la conflictualité. Ce choix pédagogique a été motivé pour donner la priorité à la compréhension des lignes de fracture dans le monde et des rapports de force sous-jacents. Il et mis en œuvre en étudiant les situations de plusieurs pays dont la liste change chaque année. Il s’agit donc d’analyser le potentiel conflictuel en proposant une grille d’analyse type, qui va s’adapter et s’enrichir à chaque cas étudié.
Après une présentation de la méthode (en amphi) puis de l’approche analytique en TD, les étudiants préparent des exposés sur les différents pays étudiés, qui permettent une mise à l’épreuve de la grille d’analyse et la réappropriation de l’approche, de manière collective, par l’échange.

Pourquoi, avec une telle richesse naturelle, l’Afrique reste tellement pauvre ?
Ce cours étudie le paradoxe des pays africains riches d’une telle abondance en ressources naturelles, spécifiquement les ressources non-durables comme les minerais et le pétrole, et des faibles taux de croissance économique et des bas niveaux de développement humain. Ce cours s’intéresse particulièrement aux aspects politiques de ce phénomène (gouvernance des ressources naturelles), même s’il ne nie pas les aspects économiques (ressource curse, syndrome hollandais, crise économique ’80, programmes ajustement structurels).